Face aux défis du réchauffement climatique, le numérique est mis en avant comme devant contribuer à l’élaboration de solutions technologiques pour décarboner. Il doit permettre de substituer des services digitaux à des activités aujourd’hui fortement émettrices de carbone. Une telle analyse ne peut-être complète sans prendre en compte la dépendance du numérique lui-même aux énergies fossiles.
Qu’en est-il de l’impact du digital sur notre environnement ? Quelles bonnes pratiques adopter dans le secteur du Marketing digital pour contribuer pleinement à la transition énergétique ? On fait le point ensemble !
Scal-e vous propose une rapide analyse issue de sources fiables* et vous propose des actions concrètes pour réduire votre empreinte carbone.
* Toutes les données de cet article sont issues des sources fiables suivantes :
L’Agence de la Transition Ecologique (l’ADEME)
L’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (L’ARCEP) The Shift Project
Des faits et des chiffres
L’impact du numérique sur l’environnement est un sujet d’attention croissant. L’empreinte carbone des produits et services numériques est trop souvent oubliée aux dépens des produits physiques. Cependant, selon un rapport conjoint de 2022 de l’ADEME et de l’ARCEP, le numérique représente aujourd’hui 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde (plus que l’aviation civile) et 2,5 % de l’empreinte carbone nationale. Si cette part demeure modeste comparativement à d’autres secteurs, la croissance annuelle de la consommation de numérique (volume de données, terminaux, etc.) interroge car son impact carbone au niveau mondial augmente significativement de 6 à 8 % par an. A ce rythme, dans 4 ans, le numérique correspondrait en termes d’émissions à l’équivalent de la flotte mondiale de voitures.
Dans cette problématique, la phase de production des terminaux (ordinateurs, smartphones etc) occupe une place centrale. En France, elle génère l’essentiel des impacts environnementaux (de 65 à 92%), suivi des centres de données (de 4 à 20%) puis des réseaux (de 4 à 13%).
Une empreinte plus large que les gaz à effet de serre
Au-delà des gaz à effet de serre notamment dans un pays comme la France où la consommation énergétique est relativement décarbonée, il est nécessaire d’élargir la question de l’empreinte environnementale du numérique à l’ensemble du cycle de vie des réseaux, des équipements et des terminaux en adoptant une approche multicritères (terres rares, eau, énergie primaire…) mais également leur durée de vie et les conditions de leur recyclage.
Infographie de l’ADEME et l’Arcep issue d’une étude pour mesurer l’empreinte environnementale du numérique en France mandatée par le Gouvernement.
Pour la première fois, sont analysés les impacts liés aux équipements et infrastructures sur l’ensemble de leur cycle de vie.

Comment se calcule l’empreinte carbone d’un produit numérique ?
L’empreinte carbone d’un produit ou d’un service est encadrée par la norme ISO 14067 depuis 2018. Cette dernière permet « à des organisations de toutes sortes de calculer l’empreinte carbone de leurs produits et de mieux comprendre comment elles peuvent la réduire ».
L’empreinte carbone d’un produit ou d’un service fonctionne de la même manière que l’empreinte d’une entreprise. Seule différence, elle couvre beaucoup moins d’aspects, puisqu’elle se focalise sur un produit ou un service bien précis.
Elle est calculée tout au long du cycle de vie d’un produit. C’est-à-dire que l’approvisionnement en matières premières jusqu’à son élimination, en passant par la logistique, la production interne, la livraison et l’utilisation, sont prises en compte.
Le calcul de cette empreinte est lié à la demande (en forte hausse) des clients et des sous-traitants d’avoir des produits respectueux de l’environnement. Cette transparence à un impact direct sur le chiffre d’affaires de l’entreprise. C’est là qu’intervient le concept de Green IT également appelé “informatique verte”. Il désigne des technologies ayant pour but de réduire l’empreinte carbone du numérique des entreprises. En effet, chaque entreprise rejette du CO2 que ce soit avec :
– La fabrication d’objets numériques dont l’extraction des matières premières (ordinateurs, téléphones, tablettes, etc.)
– L’utilisation de ces appareils, grandement liée à la consommation d’électricité
En ce sens, les terminaux mobiles, les datas centers, le Cloud et le réseau sont les plus énergivores.

Réduire l’empreinte carbone du numérique, un enjeux clé pour respecter l’Accord de Paris
Or, le respect de l’Accord de Paris prévoit de réduire les émissions globales de 40 milliards tCO2e à 10 milliards tCO2e d’ici 2050. Si les émissions du numérique suivent leur tendance actuelle jusqu’à 2025 et se stabilisent ensuite, elles monopoliseront à elles seules 30% de notre budget carbone en 2050. Il est donc nécessaire d’agir dès maintenant pour diminuer l’empreinte environnementale de ce secteur d’activité.
Quelques conseils impactants pour réduire votre empreinte carbone numérique
La répartition des émissions entre terminaux, réseau et data centers (voir infographie ci-dessus) nous apprend que le principal levier de décarbonation du secteur concerne la fabrication des terminaux et implique les mesures suivantes :
- Limiter le nombre de terminaux par personne.
- Allonger la durée de vie des équipements informatiques pour limiter leur renouvellement : c’est l’acte ayant le plus d’impact pour réduire mon empreinte environnementale !
- Privilégier l’achat de matériel d’occasion ou reconditionné, pour diminuer drastiquement les émissions liées à la construction.
- Mettre les équipements informatiques inutilisés dans des circuits de reconditionnements ou de recyclage plutôt que de les conserver.
Les autres leviers de décarbonation relatifs à l’utilisation des équipements informatiques :
- Privilégier une connexion internet fixe dès que possible : elle est moins consommatrice d’électricité que les réseaux mobiles. La consommation énergétique des réseaux mobiles rapportée à la quantité de Go consommés est trois fois plus élevée que celle des réseaux fixes. C’est une bonne raison pour privilégier, dès que c’est possible, l’usage du Wi-Fi sur son téléphone ou sa tablette plutôt que les réseaux mobiles.
- Réduire le nombre et la taille des écrans.
- Privilégier lorsque c’est possible, des contenus textes ou audio, moins gourmands en ressources numériques que les contenus vidéos.
Scal-e passe à l’action !

100% de nos serveurs sont physiques et hébergés localement (en France pour nos clients français).

Nous réalisons chaque année un bilan carbone complet (scopes 1, 2 et 3) avec Greenly, leader dans les solutions de tracking carbone, selon une méthodologie certifiée par l’ADEME. Pour l’année 2023, nous avons obtenu la notation maximale : Diamant, comme seulement 1% des entreprises françaises auditées.

Scal-e est officiellement engagée dans une stratégie climat ambitieuse à 3 ans et qui nous a permis d’obtenir la certification Net Zero Contributor. Nous sommes fiers de contribuer – à notre échelle – à l’objectif mondial de neutralité carbone en 2050.
- Nous avons maintenant un partenariat avec Ecodair pour l’achat de matériel informatique sécurisé et reconditionné. Tout notre matériel informatique usagé est aussi sans exception reconditionné ou à défaut recyclé.
- Nos équipes utilisent une connexion via câble Ethernet dans nos bureaux partout dans le monde. C’est plus vert mais aussi plus sécurisé !
- Nous privilégions les contenus textes et photos pour notre communication interne et externe. Nous n’utilisons la visioconférence que lorsque nécessaire.
- Revue régulière de nos besoin IT : nous traquons les applications ou le matériel non utilisés pour éviter les dépenses énergivores inutiles.Nous démontrons que nous pouvons réduire efficacement nos émissions sur plusieurs années et que notre solution constitue une alternative moins émettrice de carbone dans son secteur.Le secteur du numérique peut devenir un levier non négligeable pour la transition énergétique. Pour cela, il est crucial de systématiser la comptabilité carbone pour les produits et services du digital, afin de s’assurer que les bénéfices climat générés par ces solutions soient supérieures à leurs émissions. On vous dit tout au prochain épisode !